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Jouer sur Blisstown

BlissTown, mutation carcérale bâtarde de Las Vegas, microcosme en plein coeur du Désert du Nevada. Construite à l’image des ambitions des plus grands entrepreneurs du monde, la ville et ses alentours sont le résultat de tout l’isolement que l’argent peut acheter. Ici, même le climat est maîtrisé par un miracle surnaturel appelé Bliss dont seule Ceres semble percevoir les contours. Être un BlissTownie, c’est un statut unique au monde. Un art de vivre pour certains, une malédiction pour beaucoup. Une culture de l’éphémère, un attachement toxique à une ville qui étouffe ses enfants tout en les propulsant dans un univers où tout va trop vite. Au milieu de cet environnement en mutation permanente offrant à ses enfants des capacités qu’ils n’ont jamais demandées s’affrontent les ambitions, les recherches de liberté et les soifs de vengeance. A chaque nouvel événement étrange et parfois désastreux, les questions pleuvent. Pourquoi tout le monde reste dans cette ville-expérience où l’influence des gangs s’étend un peu plus chaque jour ? Quelle nouvelle bizarrerie réserve-t-elle à ses habitants ? Mais surtout : qu’est-ce que le Bliss, et que faire de ce terrifiant cadeau du destin ?
Chapitre ILe phénomène Eleanor
Actualités HRP
20.04.2023

Un sujet de foire aux questions a été créé pour regrouper les questions du discord.

10.04.2023

Ouverture du forum, allez lire le message d'introduction !

@Blisstown Whispers

Il paraît qu’un sous-sol supplémentaire est apparu sousl’ancien Caesar Palace en l’espace d’une nuit, après le grand“boum” que tout le monde a entendu.

@SinistreDoggo

Je suis passé devant un bâtiment qui n'était pas là hier. Il est immense, noir et semble être en construction depuis des années. Mais personne n'a jamais vu qui travaille dessus.

@AidenMystery

Je suis allé dans un parc qui était fermé pour la rénovation. Pourtant, j'ai entendu des rires et des cris d'enfants. En me retournant, j'ai vu des jouets bouger tout seuls.

@SkyeTheExplorer

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Le Staff

Eva Wolffhart

Fondatrice • MP

Zelkov

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Instabilités du Bliss

On constate des disparitions, et beaucoup d'admissions à la clinique ...

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But in the night we fear ourselves

Frederick Byracka
Exilé(e)
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But in the night we fear ourselves - Page 3 Bb4z
Messages :
92
Âge :
30 ans
Origine :
Starcadia
Métier :
Chef pâtissier
Citation :

La vie est moins amère avec un petit morceau de sucre.
Disponibilité :
Disponible
Biographie :
Ancien patron des "Délices du Bliss", connu pour ses pâtisseries aussi divines qu'onéreuses, Frederick avait pour habitude de vivre dans l'opulence. Se considérant comme génie culinaire et visionnaire dans son domaine, il vivait pour son Art.

Depuis la découverte de son Altération, il a choisi l'exile pour continuer à exercer sa passion sans vivre dans la peur constante d'empoisonner quelqu'un.

Le problème, c'est qu'il lui est bien difficile de trouver des ingrédients de qualités là où il se trouve à présent... Et il faut avouer qu'il peine un peu à se mélanger aux reclus de la société qui ont fait de Stone Belt leur terrain de chasse.
Frederick Byracka
https://blisstown.forumactif.com/t125-recettes-de-famille#231
https://blisstown.forumactif.com/t126-delices_du_bliss#235
Frederick choisi d’interpréter la réponse de la soldate comme un trait d’humour, et pas comme une réalité concrète de leur étrange duo. Delta plaisantait en disant cela; il n’allait pas finir avec une balle entre les deux yeux s’il la pressait sur le sujet. Mais il éviterait de relancer le sujet… juste parce qu’ils n’avaient pas le temps pour ce genre de discussion, et absolument pas parce qu’elle l’avait réellement dissuadé d’ouvrir à nouveau sa bouche.

Ils prirent la route à nouveau, Frederick troquant le flash de son téléphone contre quelques minutes supplémentaires de batterie et se focalisant sur les parties du tunnel que Delta illuminait de la lampe intégrée au canon de son arme. Le mouvement qu’elle employait pour balayer son environnement et le baigner brièvement de lumière était mécanique, répétitif et plus prudent que ce qu’il avait été jusqu’à présent. Tout deux étaient hyper conscients du danger dans lequel ils se trouvaient, Delta bien plus au fait de ce qui pouvait concrètement les attendre au bout du couloir que son compagnon d’infortune.

Frederick n’avait que son imagination pour se préparer à la suite des évènements, et bien qu’elle soit habituellement débordante, bercée par les récits d’horreur et les films de série B qu’il appréciait en temps normal, rien n’aurait pu le préparer à ce qui suivi.

La première chose qu’il enregistra, avant même d’accepter la vision qui se trouvait sous ses yeux, illuminée par des nuances de blanc aveuglant se réfléchissant sur un costume tâché de rouge, fut l’odeur du sang. Frederick faisait un métier manuel; il s’était coupé trop de fois pour s’en rappeler, la pointe de son couteau glissant maladroitement sur la peau mouillée d’un melon trop frais, et tranchant le côté de son index avec une facilité déconcertante. Il lui était arrivé de porter sa main à ses lèvres pour stopper les saignements, découvrant par la même occasion le goût ferreux du sang. Difficile de ne pas la reconnaître dans l’air, en si grande quantité.

Delta, contrairement à lui, ne stoppa pas son avancée pour se remettre de la macabre découverte qui leur hurlait le message d’avertissement le plus clair qu’il n’ai jamais été donné à Frederick de recevoir. Faites demi-tour, il est encore temps de ne pas finir comme ce pauvre homme.

En parlant de pauvre homme, le pâtissier passait pour sa part un très mauvais moment. Toutes choses considérées, il s’en tirait mieux que le pauvre bougre dont les poignets étaient maculés de sang, mais on ne pouvait pas dire qu’il était particulièrement en forme. A dire vrai, seule la volonté monstrueuse de ne pas être celui qui allait maculer la scène de crime d’un nouveau projectile de fluide corporel l’empêchait d’accepter de rendre le contenu de son estomac. Il porta une main à sa bouche, le geste n’aidant en rien à supprimer l’odeur de son esprit.

Il devrait sans doute détourner le regard. C’était peut-être la première chose à faire pour éviter de perdre pied. Mais comment ? L’homme qui gisait sur le sol, ses membres dans une position inconfortable qui rendait la scène encore plus perturbante, commandait son attention. Ses pupils vides de vie semblaient lui crier de l’observer attentivement, de graver son image dans son esprit.

Le pâtissier fit un pas en arrière lorsque Delta se redressa, ayant fini son investigation de fortune. Son instinct lui hurlait de faire volte-face, de tenter sa chance avec l’inconnu plutôt que le réel qui les attendait derrière la porte que semblait garder le défunt. Pas plus qu’il ne pouvait détourner le regard, il ne pouvait tourner les talons. De peur, sans doute, que le regard accusateur de l’inconnu le poursuive dans la pénombre du tunnel.

Delta confirma ses doutes en annonçant qu’il s’agissait de l’homme qu’elle recherchait, déplorant l’absence d’une certaine clé sur sa personne. Un sentiment viscéral de dégoût, savant mélange entre une réaction instinctive à la scène et ce qu’il pensait du manque de considération de la soldate pour le pauvre homme, le saisi violemment. N’étaient-ils pas collègues ? N’éprouvait-elle aucune once de tristesse à la vue de cette macabre découverte ?

Il se mordit la langue pour taire ses pensées.

Ses nerfs étaient à fleur de peau, et c’était un miracle qu’elles n’aient pas tout bonne craqué lorsque Delta poussa la porte pour s’engouffrer dans le coupe-gorge qui leur tendait les bras. Il la suivi, comme poussé à lui emboîter le pas par une main invisible. Les semelles de ses chaussures était maculé de sang, là où il n’avait pu éviter de marcher dans une flaque rougeoyante. Il se retint de frotter furieusement ses pieds contre le sol.

Frederick était un excellent pâtissier. Pour lui, le sucre était pareil au nectar des dieux et sublimait tout de par sa simple présence. Il affectionnait les senteurs saccarines qui flottaient dans sa cuisine à chaque nouvelle préparation, et pourtant, alors que ses sens s’accordaient à son nouvel environnement et qu’une odeur sucrée presque écoeurante lui vrilla les narines, il avait à présent encore plus envie de se boucher le nez qu’avant. Pour une raison qui lui échappait, la pièce aux allures de studio de film d’horreur dégageait une odeur de sucre.

Le pâtissier, fort heureusement pour lui, ne savait pas que le sang, une fois qu’il n’était plus de première fraîcheur, dégageait une douce odeur sucrée. La décomposition était associée à cette terrible odeur d’une douceur écoeurante, et Delta de son côté l’avait repéré comme tel. Un signe de plus qu’ils étaient en danger. La présence d’autres victimes, que Frederick ignorait.

La jeune femme s’avança prudemment, lui faisant cadeau de son nom dans un souffle, et le visage de Frederick se décomposa. Il avait envie de lui demander de retirer cette information de son esprit, de lui assurer que tout était sous contrôle, rien de plus. Il avait évidemment été curieux de connaître son nom, mais la manière dont elle lui avait confié ressemblait d’un peu trop près à des paroles d’adieu pour que le geste le rassure.

Il lui emboîta néanmoins le pas— et sursauta lorsque la porte claqua derrière lui. Comme deux poissons des profondeurs attirés par l’appât d’un poisson-lanterne, ils n’avaient pas vu que l’homme qu’ils cherchaient s’était caché plus loin dans le couloir, attendant de les voir mordre à l’hameçon pour les surprendre.

Et il les surpris; ou en tout cas surprit suffisamment Frederick pour qu’il se laisse bêtement attraper par deux bras nerveux, le premier passant autour de sa gorge et le second pointant ce qui était très certainement une arme sous sa jugulaire. Le pâtissier ne prit pas la peine de crier. Il n’en avait pas les moyens, terrifié par la fraicheur du canon sur sa nuque et par son incapacité à se dégager de la prise nerveuse de l’autre homme. Vu l’angle dans lequel il le tenait, il était plus petit que lui. Pas de beaucoup, mais ça suffisait à faire de Frederick un parfait bouclier humain.

Il déglutit péniblement, son cerveau se déconnectant aux présentations du mystérieux malfrat et ne redémarrant que lorsqu’il l’entendit crier, juste dans son oreille, quelque-chose qui le concernait directement :

- Elle est où, hein ? Dis-moi où elle est, putain, ou je bute le civil !

Ses yeux se levèrent sur Delta -Kazané- à ce moment précis, et il jura intérieurement. Avec son masque, il ne pouvait pas lire son expression. Le voulait-il seulement ? Serait-elle compatissante, ou aussi froide qu’elle l’avait été face à la perte d’un de ses collègues ?

Il était impuissant, et il détestait plus que tout cette sensation. Son envie de vivre menait un combat sans relâche avec la peur qui le tétanisait, et il se surprit presque à sentir un calme envahir sa poitrine. Une clarté terrifiante, plus que le sang qui noircissait le pavé à l’extérieur de la chambre macabre, plus que l’odeur saccarine qui lui rappellerait son atelier si elle n’était pas si forte, le saisit. Il allait mourir. A moins de se bouger, là, tout de suite, il allait mourir.

- C’est moi qui l’ai, votre boite.

Les mots lui échappèrent, tremblants mais distincts, et il tourna légèrement le menton pour avaler sa salive sans sentir la peau de son cou se tendre sous la pression de l’arme. Il ne saurait pas dire ce qui l’avait poussé à dire ça. Il ne savait même pas si c’était de cette fichue boîte métallique dont l’homme parlait. Tout ce qu’il savait, c’est qu’il allait finir exécuté, et que l’homme allait prendre la poudre d’escampette, et que Kazané allait se retrouver avec deux cadavres sur les bras à la place d’un.

- Dans mon sac. Je… Je veux pas d’histoires, je veux juste rentrer chez moi. J’ai rien demandé.

Un mensonge pour une vérité, et il sentit son épaule être tordue sans ménagement pour que l’homme puisse lui arracher son sac. Il se laissa faire, sachant pertinemment qu’il ne contenait rien de précieux. La prise de l’autre homme sur sa nuque était toujours ferme, et même s’il s’amusait à ouvrir son sac avec une main pour la plonger dans son contenu, Frederick n’allait pas se risquer à essayer de se dégager. Pas encore.

Il croisa à nouveau le regard de Kazané, ou en tout cas, il essaya. Elle connaissait le contenu de son sac, et la réaction qu’il produirait si on venait à plonger dans main nerveuse dedans, en vitesse. Les épines des figues de barbaries n’étaient pas bien grandes, mais elles étaient nombreuses. Et l’homme était pressé. Imprudent.

Lorsqu’il défit enfin le noeud du sac et plongea sa main à l’intérieure, promettant souffrance éternelle au pâtissier s’il se fichait de lui, Frederick ne réfléchi pas. Au premier juron de l’autre homme qui ne s’attendait pas à un contenu aussi mordant, il balança un coup de coude maladroit derrière lui et s’accroupi, les mains plaquées sur ses oreilles. Puis il ferma les yeux avec force, se désolidarisant complètement du chaos qu’il avait causé.
Kazané Mitsugu
Employé de Jupiter
Messages :
35
Âge :
27 ans
Origine :
Japonaise
Métier :
Agent de terrain
Surnom :
Delta
Citation :
Never underestimate the fallibility of the egomaniac.
Disponibilité :
Disponible
Biographie :
Kazané Mitsugu à quitté son Japon natale à 15 ans avec sa sœur cadette de deux ans dénommée Yukiko pour rejoindre Blisstown afin de fuir une tragédie familiale. Leurs parents étants des Yakuzas ayant perdu la vie face à un clan rival.

La jeune femme a réalisé pendant quatre année des petits boulots et trempé dans l'illégalité afin d'offrir à Yukiko une éducation décente et lui permettre une vie meilleure dans cette ville américaine. Ce n'était pas du luxe, mais elles étaient heureuses.
Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin. Alors que Kazané avait accompagné Yukiko à un poste de police pour déposer une plainte suite à un vol, une attaque révolutionnaire eu lieu et la cadette de la famille Mitsugu fût tuée durant l'assaut.

Motivée par la haine et la détresse d'avoir perdue sa seule famille, Kazané s'est alors enrôlée dans les forces d'interventions de la société Jupiter afin d'éradiquer les Hellbounds, protéger les citoyens de Blisstown et ramener l'ordre et la sécurité dans cette ville.
Kazané Mitsugu
https://blisstown.forumactif.com
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Le silence.

Le canon de l'arme pointé sur la cible.

Le viseur grossi son visage, l'œil de Kazane est rivé sur lui.

Son souffle était coupé.

La visière de son masque reflétait le visage apeuré de Frédérick.

Machinalement, le doigt de la jeune femme frôle la détente et... Après une seconde, le feu se déchaîna.

L'hésitation de la Jupitérienne avait permit a Frédérick s’accroupir, plaquant sur ses mains sur oreilles. Tout en fermant les yeux. Son piège était parfait contrairement à son coup de coude.

L'homme qui s'en était prit à l'exilé prit de plein fouet le tonnerre de la représente duu dieu olympien craché par le fusil d'assaut de celle-ci. Les ténèbres furent illuminé au rythme des déflagration et seuls les cris de Frédérick tentaient de faire concurrence au chant de la poudre.

La cible s'écroula sur le dos en convulsant, le corps constellé de trou d'où s'écoulaient des flots de sang qui se mêlaient à l'eau verdâtre qui imprégnait le sol de l'égout.
Avec prudence, l'agent des forces spéciales s'approcha du corps de l'agresseur et vit qu'il respirait encore.

Ie visage déformé par la douleur, il leva la main en demandant grâce.
Sans aucune hésitation, la jeune femme l'acheva d'une balle dans le crâne. Elle l'avait fait tant de fois. Moult Hellhounds, terroristes et autres ennemis de Jupiter ont été éliminé par Mitsugu de cette manière...

Après tout, les forces spéciales étaient aussi des exécuteurs.
Son conditionnement et son entraînement avait permit à la jeune femme d'éliminer froidement les menaces tout en enferment les émotions au plus profond de son cœur.

Auparavant, c'était sa haine des Hounds qui lui donnait la force de tuer froidement. Mais les instructeurs avait réussi à analyser cette haine pour permettre à Kazané d'être un être froid et réfléchi dans cette tâche et non plus une bête sauvage au cœur ardent.

La jeune femme regarda quelque instant le bras de sa victime , reconnaissant un tatouage de gang et elle se dirigea vers son acolyte d'infortune.

-"Vous allez bien ? Mauvaise nouvelle, ce type est sûrement pas tout seul..."

Soudainement, comme pour confirmer les dorés de la jeune femme, une ombre apparu dans sa vision périphérique et lança un objet cylindrique aux pieds du duo improbable.
Une grenade.
La première idée de la demoiselle fût de se jeter au sol mais la voix de sa petite sœur résonna dans son esprit.

-"Protéger et servir."

Ces mots étaient ceux que Kazané avait prononcés lorsqu'elle a prêté serment. Ces mots que rêvait de prononcer l'être le plus cher de sa vie.
S'engager dans Jupiter n'était pas le rêve de Kazané mais bien celui de sa défunte sœur... Et celle-ci se serait sacrifiée pour protéger le civil.

Sans ménagement, Kazané poussa Frédérick et se recroquevilla sur l'explosif afin de protéger l'innocent de son corps.
Puis, la grenade explosa.
Frederick Byracka
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Ancien patron des "Délices du Bliss", connu pour ses pâtisseries aussi divines qu'onéreuses, Frederick avait pour habitude de vivre dans l'opulence. Se considérant comme génie culinaire et visionnaire dans son domaine, il vivait pour son Art.

Depuis la découverte de son Altération, il a choisi l'exile pour continuer à exercer sa passion sans vivre dans la peur constante d'empoisonner quelqu'un.

Le problème, c'est qu'il lui est bien difficile de trouver des ingrédients de qualités là où il se trouve à présent... Et il faut avouer qu'il peine un peu à se mélanger aux reclus de la société qui ont fait de Stone Belt leur terrain de chasse.
Frederick Byracka
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Frederick n’enregistra pas les paroles de la soldate, trop choqué par la scène à laquelle il venait d’assister. Il pouvait s’attendre à ce niveau de violence de la part de criminels, mais assister à une exécution froide et calculée de la main d’une jeune femme ayant juré de protéger les citoyens de BlissTown, c’était au-dessus de ses forces dans les meilleurs jours. Il l’avait vu se battre bec et ongle contre une armée imaginaire, mais là, il s’agissait d’un seul homme bien réel qu’elle aurait certainement pu neutraliser de façon moins drastique… et permanente.

Il entendit vaguement le bruit d’un impact, comme un objet tombant au sol -comme le corps sans vie qui s’était écroulé derrière lui- avant que Kazane ne le repousse, le projetant en direction de l’entrée avec une facilité déconcertante. La soldate se recroquevilla alors près du cadavre et Frederick ne comprit que trop tard ce qu’elle s’apprêtait à faire.

C’était la deuxième fois qu’elle le poussait pour le protéger d’un danger. Sauf que cette fois, ce dernier était bien réel, vu qu’il s’agissait d’une grenade. Il ne savait pas pourquoi c’était à ce détail en particulier que s’attachait son esprit -le fait qu’il soit poussé, encore et toujours, par la soldate et qu’il allait sans doute finir avec un bon bleu au niveau du bras-.

Peut-être que c’était la seule chose qu’il était en mesure de comprendre à l’heure actuelle. Être poussé au sol n’était pas agréable, mais c’était acceptable. Pas comme le sang d’un parfait inconnu maculant à présent le col de son t-shirt. Pas comme le gargouilli d’une vie qui s’éteignait, qui résonnait dans ses oreilles.

La détonation se produisit, sourde et étouffée à la fois. Le corps tout entier de Kazane fut secoué par l’impact de l’explosion à laquelle elle faisait barrage. Puis, le silence.

Frederick se leva, chancelant, et essaya de rebooter son cerveau. Il ne savait plus où donner de la tête, n’ayant pas la moindre idée de ce qu’on pouvait bien attendre de lui à présent. Ce fut presque un soulagement de voir la porte s'entrouvrir, le mouvement inattendu dans la pièce figée le forçant à agir.

Il s’élança vers la porte juste à temps pour bloquer le passage au lanceur d’explosif. Le criminel ne s’attendait visiblement pas à voir quelqu’un debout, et sa main, posée sur le cadre de la porte, se figea lorsque son regard croisa celui du pâtissier.

Mu par un désir viscéral de rester en vie (et par la conviction intime que ça ne serait pas le cas encore très longtemps s’il ne faisait pas l’effort de passe à l’action, là, de suite), il poussa la porte de toutes ses forces et grimaça devant la résistance qui se présenta à lui une fraction de seconde, accompagnée d’un chapelet de jurons. Les doigts du criminel devaient s’être retrouvés coincés dans l’embrasure quand il referma la porte, ce qui lui conféra quelques précieuses secondes pour agir.

Il attrapa le dossier d’une chaise qui se trouvait dans un coin de la pièce, et la coinça sous la poignée, penchée dans un angle qu’il espérait suffisant pour ne pas être délogée trop vite. Scannant la pièce du regard, il repéra un bureau en bois qui semblait assez solide pour prendre le relai de la chaise et sécuriser la porte.

Attrapant le meuble, il le poussa jusqu’à la porte, le déménagement improvisé faisant un bruit d’enfer dans le silence pesant qui l’entourait. Frederick n’était certain que d’une chose : il avait intérêt à l’empêcher de rentrer. Si cette personne trouvait le moyen de les rejoindre, il était mort. Aussi mort que l’homme qui continuait à se vider de son sang à quelques pas de lui, ou que le malheureux qui gardait l’entrée.

Collant le bureau devant l’ouverture, décalant la chaise au passage, il grimaça en entendant les coups frappés sur la porte. Pour faire bonne mesure, Frederick balança au-dessus du bureau quelques autres items dispersés dans la pièce, dont la chaise qu’il avait jeté quelques instants plus tôt, et perdit de précieuses secondes à regarder la poignée s’abaisser frénétiquement tandis que quelqu’un essayait de les rejoindre.

Il préférait ne pas penser au fait qu’il s’était essentiellement emmuré dans les égouts et se força à se détourner de la porte qui vibrait légèrement sous les coups de pied furieux qui devaient provenir de l’artificier qu’il avait mis en rogne. Il déglutit péniblement.

Tremblant de nervosité et de peur mêlées, il s’approcha de Kazane et osa poser son regard sur elle pour la première fois depuis qu’il avait aperçu la grenade et s’était mis en mode survie.

La soldate n’avait pas bougé d’un pouce, et Frederick était incapable de se décider sur la marche à suivre. A première vue, elle n’avait même pas l’air blessée. Comme si la grenade dont elle l’avait protégé n’avait pas explosé. Mais c’était impossible. Il l’avait entendu, avait ressenti les vibrations de l’onde de choc se propageant tel un écho sur le sol.
Kazané Mitsugu
Employé de Jupiter
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Kazané Mitsugu à quitté son Japon natale à 15 ans avec sa sœur cadette de deux ans dénommée Yukiko pour rejoindre Blisstown afin de fuir une tragédie familiale. Leurs parents étants des Yakuzas ayant perdu la vie face à un clan rival.

La jeune femme a réalisé pendant quatre année des petits boulots et trempé dans l'illégalité afin d'offrir à Yukiko une éducation décente et lui permettre une vie meilleure dans cette ville américaine. Ce n'était pas du luxe, mais elles étaient heureuses.
Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin. Alors que Kazané avait accompagné Yukiko à un poste de police pour déposer une plainte suite à un vol, une attaque révolutionnaire eu lieu et la cadette de la famille Mitsugu fût tuée durant l'assaut.

Motivée par la haine et la détresse d'avoir perdue sa seule famille, Kazané s'est alors enrôlée dans les forces d'interventions de la société Jupiter afin d'éradiquer les Hellbounds, protéger les citoyens de Blisstown et ramener l'ordre et la sécurité dans cette ville.
Kazané Mitsugu
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Kazane ouvrit les yeux, se réveillant lentement dans une pièce sombre et où des sons distordu, comme si sa tête était sous l’eau, se faisaient entendre.

Son esprit était encore embrumé, ses sens engourdis par l'impact de la grenade qui avait exploser sur son corps. Alors qu'elle tentait de comprendre ce qui venait de se passer, elle porta instinctivement sa main à son visage, seulement pour être surprise par la sensation de dureté et de rugosité sous ses doigts.

Elle cligna des yeux et scruta son reflet dans une flaque d’eau. Ce qu'elle vit la laissa sans voix. Sa peau, autrefois douce et pâle, s'était transformée en une surface de pierre lisse et grise. Des veines de minéraux semblaient parcourir son corps, donnant à sa peau une apparence à la fois organique et minérale.

Intriguée et déconcertée par cette transformation, la jupitérienne se leva avec précaution du sol froid où elle était étendue après l’impact.

La pièce autour d'elle était éclairée par une lueur faible provenant des néons d’égout qui illuminaient cette parodie de bureau. Des étagères remplies de dossiers et de livres entouraient la pièce, donnant une impression d'austérité.

Elle prit conscience de la présence d'une personne à l’extérieur la pièce lorsqu'elle entendit des bruits de poing tambourinant contre la porte. Celle-ci était barricadée avec un amas de meubles placé devant de manière anarchique.

Le regard de la japonaise se posa sur Frédérick qui avait les yeux rivés sur la jeune femme. Kazane se releva et admira son corps de pierre.

Son gilet par balle avait été éventré, laissant apparaitre son torse musculeux, elle ne prit pas le temps de cacher sa peau exposé. Elle vit son fusil d’assaut plus loin et machinalement, l’agent des forces spéciale alla le chercher... Il était intacte et encore chargé, alors, elle le saisit.

Comprenant que son casque ne servait à rien, la lieutenante Mitsugu le retira et le détruisit en le fracassant contre le mur, ne laissant aucune chance aux pilleurs d’en tirer quoi que ce soit.
Puis, elle se tourna vers le patissier.


-"Vous allez bien ?"
Frederick Byracka
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Depuis la découverte de son Altération, il a choisi l'exile pour continuer à exercer sa passion sans vivre dans la peur constante d'empoisonner quelqu'un.

Le problème, c'est qu'il lui est bien difficile de trouver des ingrédients de qualités là où il se trouve à présent... Et il faut avouer qu'il peine un peu à se mélanger aux reclus de la société qui ont fait de Stone Belt leur terrain de chasse.
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Kazane ne resta allongée par terre qu’un moment. Un moment qui dura des heures. L’impression que le temps se distordait était tellement réelle que Frederick se demanda s’il ne se trouvait pas en plein cœur d’une de ces fameuses anomalies qui apparaissent parfois à BlissTown. Après tout, il pouvait bien ajouter ça à sa journée : un peu plus ou un peu moins, après tout…

Puis, comme si tout s’accélérait d’un coup d’un seul, la soldate se releva doucement. C’était bonnement impossible; pas après la déflagration qu’elle avait essuyée. Aucune armure n’était si performante, pas même celles des bras armés de Jupiter. D’ailleurs, cette dernière avait été éventrée. En toute logique, le même sort aurait dû être réservé à Kazane.

Mais qu’était la logique, dans une ville comme BlissTown ? Un concept aussi libre que la morale, auquel les altérés ne se pliaient pas toujours. Comme aujourd’hui. La soldate, qui aurait dû être dans le même état que son armure, étincelait sous la lumière artificielle. Sa peau avait pris une teinte grisâtre, rappelant vaguement à Frederick les idoles gardiennes qui veillaient sur l’entrée de certains temples.  

Il secoua la tête pour se reprendre, une folle envie de taper contre le meuble qu’il avait placé devant la porte, en réponse aux coups portés par le lanceur de grenades qui n’en avait rien à faire qu’il traverse un moment difficile dans sa vie. Le geste aurait été parfaitement puéril, mais le pâtissier était sûr qu’il lui ferait du bien au moral. Rien qu’un petit coup, ponctué d’un “Mais ta gueule !” un poil dérangé en direction du criminel. Ça n'arrangerait rien à sa situation, mais ça ne pouvait pas l’empirer non plus.

A la place de s’exécuter, il continua d’observer Kazane. La soldate sembla contempler ses options avant de se débarrasser de son casque, révélant un visage de marbre, autant par son expression que par sa consistance. Le pâtissier se félicita intérieurement de ne pas sursauter lorsqu’elle envoya son couvre-chef voler contre un mur avec une telle force qu’il explosa à l’impact. Elle se tourna ensuite vers lui et Frederick déglutit.

Il cligna des yeux devant la question toute simple de la soldate. Une seconde, deux secondes. Un énième coup porté dans l’entrée, auquel Frederick répondit finalement en tapant le plat de sa main contre le vieux bureau qui servait de barricade.

-    Arrêtez ça !, ordonna-t-il, la voix dangereusement proche des aigües, comme si sa demande allait parvenir aux oreilles du criminel qui cherchait à les rejoindre.

Elle voulait savoir s’il allait bien ? S’il allait bien ? Là, maintenant ? Il leva les bras au ciel un court instant avant de glisser l’une de ses mains dans ses cheveux pour rabattre quelques mèches rebelles derrière ses oreilles. Kazane attendait toujours sa réponse, aussi Frederick la lui apporta.

-    Non ! Oui ! Peut-être !

C’était effectivement les trois réponses qu’il aurait pu donner à la jeune femme. Elle n’avait qu’à choisir la réponse qui lui convenait le plus. Frederick n’avait pas la moindre idée de comment il se sentait.

-    J’en sais rien. On s’en fiche !, continua-t-il avant de secouer la tête à nouveau, C’est pas important. Mais vous, ça va ?! Pourquoi vous avez… Vous auriez pu…! C’était quoi ça ?

Nerveusement, il gesticula en direction du point d’impact de la grenade.
Kazané Mitsugu
Employé de Jupiter
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Âge :
27 ans
Origine :
Japonaise
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Agent de terrain
Surnom :
Delta
Citation :
Never underestimate the fallibility of the egomaniac.
Disponibilité :
Disponible
Biographie :
Kazané Mitsugu à quitté son Japon natale à 15 ans avec sa sœur cadette de deux ans dénommée Yukiko pour rejoindre Blisstown afin de fuir une tragédie familiale. Leurs parents étants des Yakuzas ayant perdu la vie face à un clan rival.

La jeune femme a réalisé pendant quatre année des petits boulots et trempé dans l'illégalité afin d'offrir à Yukiko une éducation décente et lui permettre une vie meilleure dans cette ville américaine. Ce n'était pas du luxe, mais elles étaient heureuses.
Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin. Alors que Kazané avait accompagné Yukiko à un poste de police pour déposer une plainte suite à un vol, une attaque révolutionnaire eu lieu et la cadette de la famille Mitsugu fût tuée durant l'assaut.

Motivée par la haine et la détresse d'avoir perdue sa seule famille, Kazané s'est alors enrôlée dans les forces d'interventions de la société Jupiter afin d'éradiquer les Hellbounds, protéger les citoyens de Blisstown et ramener l'ordre et la sécurité dans cette ville.
Kazané Mitsugu
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-« J’en sais rien. On s’en fiche !», continua-t-il avant de secouer la tête à nouveau, «C’est pas important. Mais vous, ça va ?! Pourquoi vous avez… Vous auriez pu…! C’était quoi ça ? »
Nerveusement, il gesticula en direction du point d’impact de la grenade.

Kazane regarda l'homme incrédule, sa voix était à peine audible. Elle avait l'impression d'avoir la tête sous l'eau... De plus, la voix du patissier était masquée par le bruit de l'individu qui tambourinait sans cesse contre la porte. Les barricades de fortunes de Frédérick commençaient à céder face à la ténacité de l’assaillant.

Agacée de ne point bien entendre son camarade d’infortune, la jupitérienne leva son fusil d'assaut et vida son chargeur contre la porte.

L’arme rugit, crachant une pluie de balles perforantes qui terminèrent en une constellation d'impact circulaire sur la porte au point que celle-ci finit éventrée.

Un cris d'agonie se fit entendre avant qu'un corps transformé en gruyère sécroule et que le silence ne règne à nouveau... au moins, les insupportables coups étaient réduit au silence.

Toujours désorientée par l'éveil de son altération, la lieutenant Mitsugu baissa son arme et parti s'asseoir contre un mur de la pièce, ramenant ses genoux contre sa poitrine.

Elle ne sentait plus rien. Ni le contact froid du mur humide sur son dos nu, ni la douleur qu'aurait dû lui procurer les shrapnels de la grenade...

Elle était des leurs désormais... Une altérée.

La jeune femme regarda ses bras grisâtre où de la pierre mêlée à du métal avait remplacé sa chair. Puis, ses yeux en amende se posèrent sur le pâtissier. Elle le fixait droit dans les yeux et elle lui dit d'une voix froide :

-« Je suis un monstre pas vrai ? J'ai déjà arrêté et éliminé des altéré... Mais en devenir un... J'étais pas prête bon sang... Frédérick, suis-je un monstre pour toi ? »


Le souvenir du Hellhound altéré ayant assassiné sa petite sœur lui revenait en tête et des larmes parurent sous ses yeux de métal.
Frederick Byracka
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Starcadia
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Chef pâtissier
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La vie est moins amère avec un petit morceau de sucre.
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Ancien patron des "Délices du Bliss", connu pour ses pâtisseries aussi divines qu'onéreuses, Frederick avait pour habitude de vivre dans l'opulence. Se considérant comme génie culinaire et visionnaire dans son domaine, il vivait pour son Art.

Depuis la découverte de son Altération, il a choisi l'exile pour continuer à exercer sa passion sans vivre dans la peur constante d'empoisonner quelqu'un.

Le problème, c'est qu'il lui est bien difficile de trouver des ingrédients de qualités là où il se trouve à présent... Et il faut avouer qu'il peine un peu à se mélanger aux reclus de la société qui ont fait de Stone Belt leur terrain de chasse.
Frederick Byracka
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Frederick voulait rentrer chez lui. De préférence très vite, en un seul morceau, et pas dans un sac mortuaire. Les conditions n’étaient pas particulièrement difficiles à remplir, à priori il devrait y arriver sans souci… mais c’était sans compter sur le nombre de personnes déterminées à aller à l’encontre de son souhait.

La respiration sifflante, il attendait une réponse de la part de Kazane qui n’avait pas l’air très enclin à lui en fournir une, se contentant de lever son arme sans un mot d’explication et de la pointer vers la porte barricadée. Les mains de Frederick volèrent jusqu’à ses oreilles lorsqu’il comprit l’intention de la soldate, et il s’empressa de se plaquer contre le mur adjacent à sa cible. Mauvaise idée. Les vibrations créées par les impacts des munitions se firent ressentir jusque dans son dos.

Mortifié par les tirs en rafale, il resta adossé au mur en essayant très, très, très fort d’occulter les râles agonisants en provenance de derrière la porte. Ou de ce qu’il en restait, vu le trou béant qui s’y trouvait à présent.

Une chose était sûre : il s’était bercé d’illusions en pensant qu’il avait sa place aux côtés d’une agent d’élite, et aurait mieux fait de se prendre la plaque d’égout sur le pied plutôt que de lui emboîter le pas, souriceau innocent dans un renardière. Il n’avait rien, strictement rien, à foutre ici. Lui, tout ce qu’il voulait, c’était cueillir des putain de figues de Barbarie, pas se créer une triple couche de traumatismes. Il voulait juste faire des confitures. C’était trop demander, de vouloir faire des confitures ?!

Il inspira longuement pour essayer de se calmer, sentant son pouls cogner contre ses tempes et ses pensées qui divaguaient, s’accrochant aux détails les plus insignifiants plutôt que d’affronter la réalité. Il fallait qu’il reste maître de soi, au  risque de perdre pied. Ils étaient tous les deux vivants. Le calme était revenu dans les égouts; tout allait bien… Ou presque ?

Kazane se laissa glisser contre le mur qui faisait face à la porte et se recroquevilla sur elle-même. Ses gestes étaient lents, d’une nature presque robotique qui allait de paire avec son apparence actuellement hors du commun. Un silence -un doux, doux silence- s’installa dans la pièce alors que la jeune femme portait l’un de ses bras à sa hauteur. Frederick essaya de ne pas penser au fait que cela signifiait que l’autre homme avait succombé à ses blessures, et il se concentra plutôt sur la quiétude du moment, suivant l’exemple de la soldate et se laissant lui aussi glisser à terre, appuyé contre le mur en face d’elle.

Il croisa les bras sur son torse et se concentra sur la fraîcheur de la pierre et sur la maîtrise de son souffle, qu’il regagnait peu à peu. L’instant suspendu dans le temps fut brisé par la voix de Kazane qui avait relevé la tête pour l’observer avec un air grave, demandant à ce qu’il rende son jugement. Le pâtissier fit les yeux ronds en entendant les mots qui s’échappèrent de sa bouche. Il était bien content de s’être assis. Si ça n’avait pas été le cas, il y a de fortes chances que les quelques mots prononcés par la Jupitérienne le fasse tomber à la renverse.

Une fraction de seconde, il s’imagina à l’autre bout du canon de la soldate, pétrifié à l’idée de rejoindre les rangs de ces anonymes dont elle s’était débarrassée pour le bien commun. Il secoua la tête pour chasser ses pensées morbides et fit de son mieux pour dissimuler la grimace qui menaçait de fleurir sur son visage. Kazane n’avait pas connaissance de ses pouvoirs avant de les voir à l'œuvre. Ce qui voulait dire que lorsqu’elle s’était jetée sur l’explosive… elle l’avait fait sans aucune connaissance de cause. Elle avait été prête à ne pas s’en sortir pour le tirer d'affaires, et cette réalisation terrifiait le pâtissier bien plus que sa peau rocailleuse.

Ses dons, elle les découvrait en même temps que lui. Et vu la situation dans laquelle ils se trouvaient, Frederick ne pouvait qu’imaginer ce que ça devait lui faire. La trouvait-il monstrueuse ? Non. Pas le moins du monde. Effrayante, oui. Une force de la nature prête à abattre la main armée de la justice sur quiconque s’opposait à sa mission, qu’il valait mieux compter dans ses amis que dans ses ennemis. Mais monstrueuse…? C’était absurde de penser ça.

Frederick décroisa les bras et fit de son mieux pour laisser transparaître la sincérité de ses propos. Il était de son devoir d’éclaircir quelques points avec la jeune femme qui se posait, à tord, la même question qui l’avait hanté lorsque sa propre Altération s’était déclarée. Il n’était pas doué pour ce type de discussions, mais elle faisait fausse route si elle pensait mériter le statut de monstre.

-    De…, commença-t-il précautionneusement, De la façon dont je vois les choses, ton altération n’a fait que me sauver la vie. Et de sauver la tienne, par la même occasion.

Il grimaça en repensant à ce qui s’était passé, et continua d’une voix plus faible.

-    Trois personnes sont mortes ici; aucune à cause de ton altération. La réalité était toujours aussi difficile à accepter, Le premier l’était déjà avant notre arrivée, quand aux deux autres…

Frederick gesticula vaguement en direction de la soldate. Kazane n’avait pas eu besoin de faire appel à son altération pour s'occuper d’eux. Il détourna le regard, observant un instant ses propres mains, d’apparence si normales alors qu’elles s’étaient avérées létales. S’il devait désigner un monstre entre eux deux, ce n’est pas vers la soldate que se tournerait son choix. Il fit retomber ses mains sur ses genoux.

-    Non, Kazane. Je ne pense pas que tu sois un monstre.

Il sourit faiblement, comme s’il s’apprêtait à partager à la jeune femme une blague dont il était particulièrement fier.

-    Et puis, tu sais… Le Bliss n’envoie de lettre recommandée à personne pour les prévenir qu’une altération arrive sous peu. Les mystères du Bliss sont impénétrables... Comme ta peau, du coup.

L’humour avait toujours été son mécanisme de défense primaire, mais le moment était peut-être mal choisi pour y avoir recours.

-    Euhm. Désolé.
Kazané Mitsugu
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La jeune femme a réalisé pendant quatre année des petits boulots et trempé dans l'illégalité afin d'offrir à Yukiko une éducation décente et lui permettre une vie meilleure dans cette ville américaine. Ce n'était pas du luxe, mais elles étaient heureuses.
Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin. Alors que Kazané avait accompagné Yukiko à un poste de police pour déposer une plainte suite à un vol, une attaque révolutionnaire eu lieu et la cadette de la famille Mitsugu fût tuée durant l'assaut.

Motivée par la haine et la détresse d'avoir perdue sa seule famille, Kazané s'est alors enrôlée dans les forces d'interventions de la société Jupiter afin d'éradiquer les Hellbounds, protéger les citoyens de Blisstown et ramener l'ordre et la sécurité dans cette ville.
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Kazane rit aux éclats avant de sourire tristement. Elle remercia Frédérick pour sa franchise, une rougeur perçant sa peau de pierre. Elle se releva et aida le pâtissier à se relever.

-« C'est un Hellhounds altéré qui a tué ma sœur. »

La japonaise ramassa son arme et la passa en bandoulière. Elle n'avait plus de munitions pour son fusil d'assaut... Alors elle saisit son pistolet lourd accroché à sa cuisse gauche.
Lorsqu'elle quitta le bureau de fortune, elle aperçut un corps gisant devant elle, criblé de balles et sans vie. Kazane enjamba le cadavre sans ménagement, révélant à nouveau sa nature impitoyable de soldate d'élite. Elle n'avait pas de temps à perdre avec les terroristes comme lui.

Laissant l'exilé derrière elle, la jupitérienne avançait avec précaution dans les profondeurs sombres de l'égout, sa silhouette se découpant dans la faible lueur des néons vacillants. Chaque pas résonnait dans le silence humide, tandis que l'odeur âcre et putride de l'endroit s'infiltrait dans ses narines... Son masque anti-gaz lui manquait.

Les murs suintaient d'humidité et de moisissure, reflétant la décrépitude de ce monde.
Son regard acéré scrutait l'obscurité, perçant le voile de ténèbres qui enveloppait le passage étroit. Les câbles et les fils dénudés pendaient du plafond bas, rappelant la fragilité des connexions dans cette réalité troublée.
Les échos lointains des sirènes de la ville se faisaient entendre, témoignant des affrontements en surface.

Elle poursuivit son avancée, s'enfonçant toujours plus profondément dans les entrailles de cet égout, empruntant des tunnels étroits et tortueux. Sa détermination était sans faille, son esprit impénétrable. Rien ne pourrait la détourner de sa mission, même pas les ombres qui dansaient autour d'elle, menaçantes et insaisissables.

Au bout d'un moment, elle arriva à une intersection, un carrefour obscur où les choix étaient multiples. Elle prit une décision rapide, s'appuyant sur son instinct et son expérience de terrain. Elle tourna à droite, choisissant la voie qui semblait la moins fréquentée, la moins évidente.

Le bruit de ses pas résonnait désormais dans un tunnel plus large, une véritable artère de cet enfer urbain. Les tuyaux rouillés qui couraient le long des murs se mêlaient à une multitude de fils et de câbles, créant un enchevêtrement chaotique.
Alors que Kazane progressait, elle vit un nouveau cadavre d'agent de Jupiter... Un agent de sécurité... A sa main une tablette.

La demoiselle saisit l’Objet et vit qu'une entrée nommée Pandore était présent. Elle le lu rapidement, faisant attention aux yeux indiscret de Frédérick, puis détruisit l'objet.
Kazane regarda son compagnon d'infortune et lui dit d'une voix l'as :

-« On y est presque... Suivez-moi et nous aurons bientôt la boîte de Pandore. »
Frederick Byracka
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Le problème, c'est qu'il lui est bien difficile de trouver des ingrédients de qualités là où il se trouve à présent... Et il faut avouer qu'il peine un peu à se mélanger aux reclus de la société qui ont fait de Stone Belt leur terrain de chasse.
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Le soulagement qu’il éprouva à l’entente du rire de Kazane fut de courte durée, la soldate lui livrant une information qui glaça ses entrailles. Ce n’était pas n’importe quel Hellhound qui avait ôté la vie à sa jeune sœur, mais un Altéré, comme lui… Et à présent, comme elle. Cela expliquait sa réaction primaire à la découverte de son altération que beaucoup se seraient arrachés. Personne ne souhaitait partager quelque chose en commun avec l’assassin d’un proche.

Attrapant la main glacée de la jeune femme, il la laissa le hisser sur ses pieds, et se félicita intérieurement de ne pas chanceler lorsqu’elle le lâcha. Époussetant son pantalon pour se donner matière à se concentrer sur autre chose que les yeux perçants de la soldate, il murmura un rapide “Merci.” suivi de ce qu’il espérait être réconfortant pour Kazane.

-    Elle a de quoi être fière de vous. Vous m’avez sauvé la vie.

Ils ne traînèrent pas trop dans l'alcôve, reprenant leur route. Frederick essaya de ne pas trop penser aux corps qu’ils laissaient derrière eux, ni au fait qu’il aurait pu s’agir des leurs si Kazane n’avait pas réagi avec autant de rapidité. La soldate ouvrait la marche, et le pâtissier la suivait en se demandant où ils se trouvaient, exactement. C’était toujours mieux de se poser ce genre de question, plutôt que de se demander combien de personnes hostiles ils allaient encore rencontrer avant de toucher au but.

Calant le rythme de sa marche sur celui de Kazane, il observa un long moment de silence. Il s’était passé trop de choses en très peu de temps. Le trentenaire avait, tout au plus, assisté à l’une ou l’autre bagarre de chiffonniers ou essayé de séparer des clubbers saouls. Être mis au pied du mur, aux premières loges pour assister à la guerre que se menaient Jupiter et les gangs… C’était un peu beaucoup.

Ils arrivèrent au niveau d’un énième cadavre -le quatrième; Frederick allait commencer à manquer de place pour les compter sur les doigts d’une main- et le pâtissier fit en sorte d’éviter de le regarder trop longtemps. Plus que tout, il ne voulait pas risquer de croiser son regard vide. Il se concentra sur l’objet que Kazane récupéra sur l’homme tombé au combat (un agent de Jupiter, comme elle) et observa avec intérêt la tablette.

La soldate posa sur lui un regard lourd de sens. Elle n’eut pas besoin de hausser un sourcil pour qu’il comprenne qu’il serait plus sage pour lui de détourner le regard. Ah, oui. Secret défense, il l’avait  presque oublié.

Une fois la tablette détruite, Kazane lui annonça, fatiguée, qu’ils touchaient au but. Frederick hocha la tête, espérant qu’elle disait vrai mais craignant par avance ce qu’ils allaient bien pouvoir trouver au bout de leur aventure. Un autre cadavre…? Un énième agent de Jupiter, envoyé avant la soldate ? Ils reprirent le trajet en silence sur quelques mètres, laissant l’homme derrière eux, avant que l'indignation du pâtissier ne prenne le dessus. Il serra les dents, arrêtant sa marche avant qu’elle n’ait réellement commencé.

-    On vous a envoyée seule ici, commenta-t-il sombrement, Seule, alors que d’autres agents ont visiblement déjà été appelés à récupérer cette foutue boite avant vous, et ne sont jamais remonté à la surface.

Il fronça les sourcils. La vie de ses agents ne comptait-elle donc pas pour décisionnaires de Jupiter ?

-    Je me fiche de savoir que vous êtes une soldate d’élite, dit-il, ponctuant ses paroles en gesticulant devant lui, C’est… de l’inconscience. Purement et simplement.

Rien ne lui ferait dire qu’il était heureux d’être là. Mais que se serait-il passé pour Kazane, s’il n’avait pas décidé de lui emboîter le pas, tant de temps auparavant ? Est-ce qu’il l’aurait attendu des heures durant sous le soleil, sans qu’elle ne remonte jamais à la surface ? Ou aurait-il simplement pris le chemin du village, laissant la soldate derrière lui ? Que serait-il advenu d’elle, dans ce cas ?
Kazané Mitsugu
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Kazane écouta la complainte de son partenaire d'infortune avec attention.
Certes, ses interrogations teintée d'énervement étaient légitime mais... Elle reflétait l'étendue de la méconnaissance des civils pour le métier des armes.
Dès que Frédérick eut fini son monologue, la jupitérienne le regarda avec des yeux fatigués et lui dit d'un ton las.

-« Je suis seule car nous ne voulons pas attirer les soupçons. Les autres faisaient sûrement partie de l'escorte de la boîte de Pandore. »

La jeune femme fit une pause et haussa les épaules avant de reprendre :

-« Cette inconscience permet de sauver des vies. Si cette boîte tombent entre de mauvaises mains et si sa sécurité cède... Et bien je suppose que les pertes civils seraient énorme. »

La voix de Delta devint plus froide et déterminée, changeant drastiquement le ton de la conversation.

-« Je ne suis qu'un pion, Frédérick. Mais mon rôle m'a permis de voir des familles heureuses grâce à mes interventions. J'ai empêché des innocents de subir ce que j'ai subi et ça... Je le dois au Dieu olympien.
Avant, j'étais une criminelle fille de Yakuza volant et brutalisant pour payer les études de ma sœur et manger... Aujourd'hui, je suis une femme respectée et, je l'espère juste.
Je ne fais que colporter le souvenir de ma défunte cadette.... J'accomplis son rêve en même temps que ma vengeance...
Je ne suis qu'un soldat des forces spéciales, une éboueuses qui gère ce que les grands pontes et les agent de la lois refusent de faire car trop salissant ou dangereux. »


Elle respira un grand coup. Sa logorrhée dictée plus par l'émotion que la raison l'avait essoufflée mais, elle se sentait plus légère... Voir quelque peu apaisée.

Son visage était de nouveau fatigué et son ventre fit un grondement et Kazane ria à cela.

-« Si on s’en sort… Je vous achète une pâtisserie. »
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