Débuter

Jouer sur Blisstown

BlissTown, mutation carcérale bâtarde de Las Vegas, microcosme en plein coeur du Désert du Nevada. Construite à l’image des ambitions des plus grands entrepreneurs du monde, la ville et ses alentours sont le résultat de tout l’isolement que l’argent peut acheter. Ici, même le climat est maîtrisé par un miracle surnaturel appelé Bliss dont seule Ceres semble percevoir les contours. Être un BlissTownie, c’est un statut unique au monde. Un art de vivre pour certains, une malédiction pour beaucoup. Une culture de l’éphémère, un attachement toxique à une ville qui étouffe ses enfants tout en les propulsant dans un univers où tout va trop vite. Au milieu de cet environnement en mutation permanente offrant à ses enfants des capacités qu’ils n’ont jamais demandées s’affrontent les ambitions, les recherches de liberté et les soifs de vengeance. A chaque nouvel événement étrange et parfois désastreux, les questions pleuvent. Pourquoi tout le monde reste dans cette ville-expérience où l’influence des gangs s’étend un peu plus chaque jour ? Quelle nouvelle bizarrerie réserve-t-elle à ses habitants ? Mais surtout : qu’est-ce que le Bliss, et que faire de ce terrifiant cadeau du destin ?
Chapitre ILe phénomène Eleanor
Actualités HRP
20.04.2023

Un sujet de foire aux questions a été créé pour regrouper les questions du discord.

10.04.2023

Ouverture du forum, allez lire le message d'introduction !

@Blisstown Whispers

Il paraît qu’un sous-sol supplémentaire est apparu sousl’ancien Caesar Palace en l’espace d’une nuit, après le grand“boum” que tout le monde a entendu.

@SinistreDoggo

Je suis passé devant un bâtiment qui n'était pas là hier. Il est immense, noir et semble être en construction depuis des années. Mais personne n'a jamais vu qui travaille dessus.

@AidenMystery

Je suis allé dans un parc qui était fermé pour la rénovation. Pourtant, j'ai entendu des rires et des cris d'enfants. En me retournant, j'ai vu des jouets bouger tout seuls.

@SkyeTheExplorer

Rejoindre le discord de BLISSTOWN
Le Staff

Eva Wolffhart

Fondatrice • MP

Zelkov

Trublion favori • MP

Instabilités du Bliss

On constate des disparitions, et beaucoup d'admissions à la clinique ...

-50%
Le deal à ne pas rater :
WiMiUS S27 – Mini projecteur portable rotatif à 270° Full HD 9000 ...
69.99 € 139.99 €
Voir le deal

Oisillon cherche Sugar Daddy

Cardinal
Townie
Icon :
Alma (Yuto Sano - Gokurakugai)
Messages :
17
Âge :
22
Origine :
Townie
Métier :
Étudiant fauché !
Surnom :
Cardi, Moineau, Sale Gosse
Citation :
Bordel que j'ai la dalle.
Disponibilité :
Disponible
Biographie :
Étudiant en Art, gribouilleur de rue et chantonneur professionnel. Plutôt doué pour la plonge !
Cardinal
https://blisstown.forumactif.com/t109-rapports-du-cardinal-rouge#199
https://blisstown.forumactif.com/t111-townielilbird#202


Oisillon cherche Sugar Daddy

feat Frederick Byracka
Il coupa le moteur brûlant avant de descendre de la petite moto. Cardi fronçait des sourcils d'un air visiblement peu réjoui, alors que le soleil lui léchait la figure même en cette fin de journée.

Quatorzième jour de l'enquête.
Il fallait croire que son réseau n'était pas aussi bon qu'il le pensait ; qu'il s'agisse de Twitter, des commères de la ville ou des quelques employés de Jupiter dont il avait pu graisser la patte, personne, PERSONNE n'avait de piste sérieuse concernant l'homme qu'il traquait. Il avait retourné le moindre recoin de BlissTown avant qu'un éclair de génie n'eusse pitié de sa stupidité : s'il avait disparu suite à un drame, évidemment qu'il s'était exilé. Ou alors il avait été buté par des victimes mais non, ça, Cardi ne voulait pas l'envisager.

Il ravalait ses inquiétudes alors qu'au détour d'un rocher se dessinait le village des Exilés. Rien qui ne puisse figurer dans les revues touristiques, mais peut-être qu'un cliché ou deux pourrait faire des posts sympathiques... un peu de vlog, ça avait toujours plu. Enfin il n'était pas venu pour jouer les influenceurs mais les fins limiers.

Bonjour M'sieur ! lança-t-il au premier type qu'il croisa, sans trop prêter d'attention à sa dégaine. Je cherche quelqu'un, est-ce que vous pourriez m'aid-
Va te faire foutre.

Le petit gars ne se démonta pas et au contraire, se planta qu'avec plus d'aplomb devant son interlocuteur mais avant qu'il n'eut pu rouvrir sa grande bouche, il se retrouva violemment projeté par terre. L'homme cracha à ses pieds (très fort, 20/20 sur la précision il faut dire) avant de s'en aller d'un pas agacé. Cardi lui tira la langue avant de reprendre sa recherche avec un deuxième local, puis un troisième, un quatrième et...

Mademoiselle j'vous jure, il est bon à marier ; il cuisine divinement bien et en plus, il est archi beau gosse. Et il est gentil de fou, ouais ! Si jamais vous le trouvez vous me le volez pas hein ?

Il esquiva le sac d'une pirouette avant de prendre ses jambes à son cou. Décidément l'accueil n'était pas des plus chaleureux dans le coin... Mais Cardi ne connaissait pas la défaite et à la faveur de la nuit tombant, il était temps de passer au plan B.

C'est ainsi qu'au petit matin, les exilés purent retrouver sur une dizaine de murs...
Spoiler:

Cardinal, épuisé mais très fier de lui, était retourné à sa moto laissée au abords du village pour piquer un somme.
Frederick Byracka
Exilé(e)
Icon :
Oisillon cherche Sugar Daddy Bb4z
Messages :
92
Âge :
30 ans
Origine :
Starcadia
Métier :
Chef pâtissier
Citation :

La vie est moins amère avec un petit morceau de sucre.
Disponibilité :
Disponible
Biographie :
Ancien patron des "Délices du Bliss", connu pour ses pâtisseries aussi divines qu'onéreuses, Frederick avait pour habitude de vivre dans l'opulence. Se considérant comme génie culinaire et visionnaire dans son domaine, il vivait pour son Art.

Depuis la découverte de son Altération, il a choisi l'exile pour continuer à exercer sa passion sans vivre dans la peur constante d'empoisonner quelqu'un.

Le problème, c'est qu'il lui est bien difficile de trouver des ingrédients de qualités là où il se trouve à présent... Et il faut avouer qu'il peine un peu à se mélanger aux reclus de la société qui ont fait de Stone Belt leur terrain de chasse.
Frederick Byracka
https://blisstown.forumactif.com/t125-recettes-de-famille#231
https://blisstown.forumactif.com/t126-delices_du_bliss#235
Frederick avait posé ses valises métaphoriques dans une petite communauté d’exilés majoritairement composée de nomades. Les membres de sa nouvelle famille formaient des groupuscules multiples qui gonflaient ou amaigrissaient les rangs du village en fonction de leurs allées et venues, et qui s’étaient tous accordés à dire que le pâtissier devait être un peu cinglé.

Au début, ils n’avaient pas vu d’un très bon œil l’arrivée de sa roulotte clinquante. Il faut dire que la perspective de voir s’implanter une pâtisserie ambulante parmi les loups solitaires clashait un peu avec l’idée qu’on se faisait de la rudesse de la vie dans la Ceinture de Pierre.

L’idée était si saugrenue qu’elle avait fait rire le chef attitré des lieux, qui avait accepté de lui accorder le bénéfice du doute, juste assez pour qu’il puisse s’installer en lisière des campements principaux, avec les petits nouveaux qui allaient devoir faire leurs preuves.

On n’intégrait pas un village d’exilés comme ça : Frederick en avait pris conscience très vite en se posant dans le premier village sur lequel il était tombé, pour se faire chasser en moins de vingt minutes à grands renforts d’insultes diverses et variées. Disons qu’à ses débuts dans la grande aventure de l’exil, avec sa dégaine de citadin et ses promesses de viennoiseries, il avait eu du mal à être convainquant.

Les gens étaient méfiants, et pour cause : beaucoup fuyaient une force mystique qu’ils prenaient comme une malédiction et que chaque nouveau citadin de passage leur rappelait. D’autres fuyaient un système carcéral d’une rigidité implacable, ou avaient une trop grosse cible à l’arrière du crâne pour s’autoriser à trainer parmi les citadins. Frederick faisait partie de la première catégorie : un citoyen honnête, bien sous tout rapport, que le Bliss avait pris pour cible comme ça, gratuitement. Des années de labeur réduites au néant en quelques heures à peine.

Le pâtissier secoua la tête, chassant ses pensées moroses pour revêtir à la place son éternel sourire plaisant, s’apprêtant à sortir. Il était prévu qu’un coursier passe à l'aube et Frederick ne l’aurait manqué pour rien au monde. Il avait une liste longue comme le bras d’ingrédients dont il commençait à manquer, et il comptait bien s’assurer que sa commande soit prise en charge. C’était en général le cas, mais certains transporteurs faisaient ce métier pour la poussée d’adrénaline qu’elle leur procurait. Alors forcément, faire les courses au magasin bio du coin, c’était pas ce qu’on pouvait qualifier de palpitant.

Peu importe. Il était sûr qu’il réussirait à le convaincre. Après tout, il commençait, doucement mais sûrement, à trouver ses marques dans son nouveau chez-lui. La preuve étant que lorsqu’il se rendit sur la place du village pour attendre l’arrivée du coursier tant attendu, le chef de leur petite communauté lui lança un grand signe de la main depuis son camping-car et Frederick sourit en retour, lui adressant un salut un peu plus réservé. Il le savait, il commençait à les charmer avec sa personnalité.

A plusieurs mètres de lui, le sexagénaire qui ne lui disait pas bonjour, mais l’appelait à se rapprocher de lui, leva les yeux au ciel et marmonna un petit « Mais non, mais qu’il est con. » avant de lever la voix et de tout bonnement crier sur la place publique.

- Viens un peu par là, gamin !

Curieux d’être interpelé de la sorte par l’homme, Frederick s’approcha. Il arqua un sourcil lorsque son aîné se contenta de tapoter sur la façade de son camping-car d’une manière répété, un léger sourire amusé sur le visage. Frederick fronça les sourcils et tourna la tête pour voir… la sienne. Placardée sur une affiche.

- Qu’est-ce que c’est que ça…? Murmura Frederick, incrédule.
- À toi d’me l’dire. Répondit l’ancien, J’ai beaucoup de types recherchés ici, mais en général la récompense vaut le coup.
- J’ai vraiment une choucroute sur la tête ? Marmonna Frederick en inspectant l’affiche.

Par réflexe, il porta sa main à sa poche pour attraper son smartphone dans le but de chercher l’utilisateur à l’origine de… son avis de recherche. Il tapota sa poche vide quelques instants avant de paniquer en ne sentant pas la présence de son téléphone sous ses doigts… puis de se rappeler qu’il l’avait laissé chez lui. Le petit bout de technologie n’avait pas grande utilité pour lui qui s’était coupé des réseaux.

- Parce que c’est ça qui t’inquiète ? S’exclama le vieux avec un petit rire.

Frederick haussa les épaules et le plus âgé rit de bon cœur (ce qui ressemblait assez à un ricanement).

- Franchement, le mitron, je r’grette pas d’t’avoir avec nous.

L’homme lui claqua l’épaule avant de prendre congé, l’invitant à faire le tour du village s’il voulait qu’on lui fiche la paix. Apparemment, sa tête était placardée un peu partout. C’était mauvais, très mauvais. Pas spécialement pour lui, mais pour ses voisins, en revanche… Quand on essayait de disparaitre de la circulation, c’était pas très bon de partager son palier avec un type dont la tête était placardée sur les murs. Quelqu’un finirait forcément par vous poser des questions, et ça, c’était vraiment pas le bon plan.

Frederick décrocha la première affiche, passant sa main sur le dessin et brouillant involontairement le trait. Du crayon. Elle était faite main.

Le pâtissier soupira et fit une croix sur sa mission de départ, optant plutôt pour faire le tour du village en quête de ces affiches, des pensées moroses se succédant dans son esprit. Était-ce une blague ? Devait-il changer de village ? Il commençait à peine à s’habituer aux drôles d’oiseaux qui vivaient ici, alors tout quitter pour changer de point d’ancrage…

Frederick décrocha une énième affiche, fouillant ses souvenirs dans le vague espoir de se rappeler de quelque-chose. Il ne voyait pas qui, ici, s’amuserait à lui faire une blague, mais en même temps il ne voyait pas comment ça pouvait en être autrement. Est-ce que ça pouvait être une façon détournée de lui demander de contacter un mystérieux admirateur ? Sinon pourquoi coller une affiche avec sa tête sur SA roulotte ? Bon sang, il ne l’avait même pas vu en sortant de chez lui ce matin.

Après plusieurs allées et venues dans le village, il avait rassemblé une petite collection de feuilles, toutes portant des messages similaires. Il les roula ensemble et les glissa dans son sac avant de filer sur la place centrale. Il se penchera sur la question brûlante de ces drôles d’affiches une fois le coursier contacté.

- Il est reparti y’a cinq minutes. L’informa une habitante lorsqu’il déboula enfin sur la place.
- Ah. Commenta le pâtissier, très intelligemment.
- Il s’est garé au Nord… Si vous vous dépêchez, peut-être que vous le rattraperez ? Offrit la jeune femme en le voyant se décomposer.
- Merci ! Bonne journée !
- Oui, vous aussi, mais ça c’est le Sud. Répondit-elle, bien trop doucement pour qu’il l’entende alors qu’il filait en direction de ce qu’il pensait être le Nord.

Après dix bonnes minutes à courir sous la chaleur naissante du début de journée dans le désert, Frederick dû se rendre à l’évidence. Son coursier s’était envolé, et avec lui la perspective de passer commande, pour au moins les deux semaines à venir. Il passa une main sur son visage et souffla longuement. Il pouvait toujours tenter d’autres combinaisons d’ingrédients, mais il y avait certains classiques auxquels on ne pouvait déroger.

Le pâtissier grogna de frustration, se promettant d’attraper son smartphone dès qu’il serait chez lui et de contacter le petit malin qu’il tenait à présent pour responsable de sa situation.

Faisant demi-tour, le pas moins pressé, il prit le temps d’observer les alentours. C’est là qu’il repéra une moto, posée aux abords du village. Une moto et… un cadavre ? Qu’est-ce que ça aurait pu être d’autre, étendu ainsi à même le sable ? Frederick frissonna. Il pouvait l’ignorer, il pouvait rentrer chez lui et faire comme si de rien était.

A son grand damne, il ralenti la cadence de ses pas. Tout de même… il ne pouvait pas le laisser là. Il était peut-être juste inconscient, et vu la tendance actuelle, il porterait sans doute sa décision de l’ignorer sur la conscience. C’était considéré comme non-assistance à personne en danger, ça, non ?

Soupirant intérieurement, il fit demi-tour pour s’avancer jusqu’à la victime potentielle dont il ne distinguait pas le visage. Une victime qui… respirait, profondément endormie.

Le pâtissier cligna des yeux : qui dormait au beau milieu de Stone Belt ? Il ne savait pas comment l’inconscient avait pu passer la nuit dehors par les températures qu’il faisait d’habitude, mais il allait finir avec la peau cramée s’il continuait à dormir à cet endroit. S’éclaircissant la gorge, il leva la voix.

- Euhm… Si je peux me permettre, il va faire très chaud aujourd’hui. Vous êtes sûr de vouloir dormir… là ? C’est un coup à chopper une insolation.

Il ne se risqua pas à toucher le dormeur, préférant garder un bon mètre de sécurité entre eux. Frederick commençait à les connaitre, les exilés du coin. Ils étaient tous un peu… nerveux. Au réveil, ou de façon générale.
Cardinal
Townie
Icon :
Alma (Yuto Sano - Gokurakugai)
Messages :
17
Âge :
22
Origine :
Townie
Métier :
Étudiant fauché !
Surnom :
Cardi, Moineau, Sale Gosse
Citation :
Bordel que j'ai la dalle.
Disponibilité :
Disponible
Biographie :
Étudiant en Art, gribouilleur de rue et chantonneur professionnel. Plutôt doué pour la plonge !
Cardinal
https://blisstown.forumactif.com/t109-rapports-du-cardinal-rouge#199
https://blisstown.forumactif.com/t111-townielilbird#202

Enroulé à même le sol en chien de chasse, Cardinal aurait bien relevé une oreille s'il pouvait. Au lieu de quoi il se contenta d'ouvrir péniblement une paupière qui avait commencé à fusionner avec ses cernes avant d'abandonner tant c'était trop d'effort. Il avait espéré au moins dormir une petite heure avant d'avoir à dégager mais il faut croire que ce n'était qu'un doux rêve comme la possibilité de croquer dans un bon croissant au jambon là. Cette simple idée le rendit un peu plus bougon.

Chui mort. Décédé. Pas dispo. Seul un prince beau gosse peut m'éveiller, grogna-t-il en plongeant sa bouille un peu plus dans sa veste trop ample.

C'était que le temps était parfait pour une sieste matinale après tout. Il avait passé la nuit à se geler les miches en courant de piaule en piaule pour coller un max d'affiches et espérer que l'effort suffise à garder des doigts de pied en vie ; mais vu l'engourdissement qu'il avait encore aux doigts, la chaleur salvatrice avait un miracle à réaliser.

Cardi éternua. Se roula encore un peu plus jusqu'à ce que sa tête ne soit à peine distinguable.

C'est le gosse d'hier ? Il est mort ? lança une des femmes questionnées la veille à quelques mètres de là. Puis voyant que le concerné ne bougeait pas, elle poursuivit à l'intention du pâtissier : Il te cherchait. C'est l'occasion de régler tes comptes, si jamais.

Il n'était sans doute pas rare que l'on descende au village pour quelque vengeance mais si l'entente n'était pas familiale entre les exilés, au moins étaient-ils solidaires contre les citadins. Situation dangereuse face à laquelle Cardinal se contenta de répondre d'un bruyant gargouillement de ventre.


hrp:
Frederick Byracka
Exilé(e)
Icon :
Oisillon cherche Sugar Daddy Bb4z
Messages :
92
Âge :
30 ans
Origine :
Starcadia
Métier :
Chef pâtissier
Citation :

La vie est moins amère avec un petit morceau de sucre.
Disponibilité :
Disponible
Biographie :
Ancien patron des "Délices du Bliss", connu pour ses pâtisseries aussi divines qu'onéreuses, Frederick avait pour habitude de vivre dans l'opulence. Se considérant comme génie culinaire et visionnaire dans son domaine, il vivait pour son Art.

Depuis la découverte de son Altération, il a choisi l'exile pour continuer à exercer sa passion sans vivre dans la peur constante d'empoisonner quelqu'un.

Le problème, c'est qu'il lui est bien difficile de trouver des ingrédients de qualités là où il se trouve à présent... Et il faut avouer qu'il peine un peu à se mélanger aux reclus de la société qui ont fait de Stone Belt leur terrain de chasse.
Frederick Byracka
https://blisstown.forumactif.com/t125-recettes-de-famille#231
https://blisstown.forumactif.com/t126-delices_du_bliss#235
Décidément, chaque nouvelle journée qui passait amenait son lot de rencontres disons… intéressantes. Non content de se taper sa meilleure sieste au milieu du désert rocheux, l’inconnu était d’une humeur de chien. Frederick supposait qu’il le serait aussi, s’il avait passé sa nuit à faire intimement connaissance avec la météo capricieuse de ce petit coin de purgatoire qu’il s’efforçait d’apprendre à aimer.

Le jeune homme l’envoya donc bouler pour se rendormir aussi sec, laissant Frederick comme un con à se demander ce qu’était la marche à suivre. Il avait proposé son aide et on l’avait refusé : s’il voulait s’accorder une chance de rattraper le coursier, il n’y avait plus qu’à laisser l’inconnu tranquille. Quoique, ce dernier avait baragouiné un truc à propos d’un beau gosse, alors il était peut-être en train de délirer, victime d’épuisement…ou d’une commotion cérébrale, ou de déshydratation, ou d’une sale insolation. Enfin, vous saisissez. Il y avait de nombreuses façons de passer un sale quart d’heure près d’ici.

Comme pour répondre à ses inquiétudes, le jeune homme éternua, attirant l’attention de Sandy, qui s’était arrêtée un peu plus loin pour observer Frederick, planté comme un piquet au milieu de la route. La femme, qui tenait le garage du coin, était du genre peu bavarde mais toujours prête à colporter les rumeurs. Si vous aviez besoin de savoir quelque-chose sur quelque-un, c’était à elle qu’il fallait s’adresser. Et si vous aviez besoin de réparer votre véhicule, il n’y avait pas meilleure non plus.

A priori, l’inconscient était à l’origine des avis de recherche placardés dans la ville. Ceux-là même qui l’avaient détourné du droit chemin suffisamment longtemps pour qu’il loupe son précieux rendez-vous.

Sandy s’était approché pour se placer à côté de lui, jetant un œil critique à la potentielle victime, glissant froidement à Frederick que c’était l’occasion pour lui d’en faire une victime effective.

Le pâtissier leva les mains devant lui en signe d’apaisement. Il n’avait jamais fait de mal à personne, sauf une fois, au Gala, et c’était complètement involontaire. Et aussi une fois, au marché, où il avait écrabouillé le pied d’une gamine sans faire exprès. Et maintenant qu’il y pensait, il n’avait pas regardé où il marchait un soir et il avait envoyé un employé de bureau faire connaissance avec les pavés.
…Bon, d’accord, il avait déjà blessé des gens, mais personne n’était parfait.

- Merci pour l’info, mais je préfèrerais éviter.

Avec une moue boudeuse, la mécanicienne rangea la clé à molette qu’elle lui tendait dans son ceinturon. (Ou alors c’était peut-être un clé anglaise ? Frederick n’avait pas la moindre connaissance en mécanique.)

Qu’est-ce qu’il était sensé faire…? Il ne pouvait pas le laisser là, mais il n’était pas médecin pour autant ! Ces derniers temps, il était même tout le contraire. Le ventre du jeune homme gargouilla et Frederick soupira de soulagement. Ça, il connaissait (il ne le connaissait que trop bien, sachant pertinemment le tiraillement que produisait la faim). Et c’était un mal qu’il savait traiter.

- Les réponses, plus tard. D’abord… Je vais chercher à manger, je reviens.
- T’es sérieux là ?, S’exclama la mécanicienne, Tu veux pas lui apporter le café, non plus ?
- Je pense pas que ça soit conseillé pour s’hydrater… Mais une bouteille d’eau, ça, je dois avoir. Merci Sandy !
- C’était pas… Laisse tomber, va. Soupira la femme, Je te le surveille.

Frederick hocha la tête et fit volte-face pour prendre la direction de sa roulotte. Il marqua un temps de pause avant de s’éloigner.

- N’en profite pas pour lui piquer sa moto.
- Roh, de suite !
- Sandy.
- Ouais, ouais, c’est bon. Râla-t-elle, Mais j’veux un truc à grailler en retour.
- Comme si tu avais besoin de le préciser.

Laissant l’inconnu aux bons soins de Sandy, il se hâta de rentrer chez lui pour récupérer quelque-chose à grignoter et de quoi étancher la soif de ses deux clients improvisés. A savoir un pain au lait et une bouteille d’eau pour l’affamé, et un Irish coffee accompagné d’un baba au rhum pour Sandy… Il était temps qu’il repasse commande, il commençait vraiment à manquer de choix côté desserts.

Ses victuailles sous le bras, il reparti en direction du Nord (qui était toujours le Sud), se demandant vaguement ce que le jeune homme pouvait bien lui vouloir. Une chose était sûre, il n’était pas bien costaud : ça l’étonnerait grandement qu’il soit en danger. Bon, par contre… Il allait vraiment avoir besoin d’explications pour comprendre à quoi il jouait. C’était quoi… une sorte de stalker ?

Dépassant un amas de roches pour se rendre auprès du duo qu’il avait abandonné une dizaine de minutes à tout casser, il cligna des yeux devant la scène qui s’offrait à lui.

- Mais qu’est-ce que…?

H.R.P:
Cardinal
Townie
Icon :
Alma (Yuto Sano - Gokurakugai)
Messages :
17
Âge :
22
Origine :
Townie
Métier :
Étudiant fauché !
Surnom :
Cardi, Moineau, Sale Gosse
Citation :
Bordel que j'ai la dalle.
Disponibilité :
Disponible
Biographie :
Étudiant en Art, gribouilleur de rue et chantonneur professionnel. Plutôt doué pour la plonge !
Cardinal
https://blisstown.forumactif.com/t109-rapports-du-cardinal-rouge#199
https://blisstown.forumactif.com/t111-townielilbird#202

Cardi fronçait les sourcils. Les gens du coin manquaient quand même de la courtoisie la plus basique, qui était de laisser tranquille les gens qui essayaient de dormir plutôt que de taper la discussion à portée d'oreille. Mais quelqu'un prononça le mot magique et de toute manière, il ne pourrait pas se reposer...

Manger ? fit-il en redressant la tête.

Elle lui donna un petit coup de pied comme pour vérifier qu'il n'était pas mort avant de s'accroupir à sa hauteur. C'était une femme entre deux âges, desquelles Cardi regroupait dans le sac des "adultes adultes". Ou des vieux. Sa peau tannée et sa manière de le dévisager semblaient être de bons indicateurs qu'elle était une locale en tous cas. Il étouffa un bâillement.

Dites, madame, j'ai pas le droit de dormir ici ?
Non c'est que l'autre idiot s'est mis en tête de ne pas te laisser mourir dans le coin. Même s'il n'appartenait qu'à moi, un cadavre de plus ou de moins... Elle claqua la langue pour souligner son agacement.

Cardinal pirouetta sur ses fesses pour s'asseoir convenablement.

Mais vous êtes restée là, remarqua-t-il en riant légèrement. C'est grave gentil. Enfin moi c'est Cardinal et vous ?

La froideur de Sandy fut vite prise d'assaut par un Cardi désormais plutôt réveillé et donc, curieux. Et il ne lui fallut guère plus de temps pour finir par échanger son contact avec le sien ; elle pourrait avoir besoin de quelqu'un pour faire des affiches pour son business, non ? Il faisait ainsi défiler son twitter avec ses différents travaux d'université alors qu'une odeur bien familière attira immédiatement son attention.

Il était là.

Les cheveux indisciplinés, sa grande silhouette se fondant presque dans le paysage sans limites, un sourire flottant toujours dans ses yeux, la barbe toujours bizarrement bien entretenue malgré sa situation. Et toujours, toujours il trainait avec lui une odeur de... bonne bouffe.

Cardinal se fendit d'un immense sourire tandis qu'il s’apprêtait à courir vers lui comme un chiot. Sandy le retint par le col. Juste au cas où...

Monsieur Byrackaaaaaa, vous m'avez manqué-

Il faisait de son mieux pour retenir ses larmes -mélange de fatigue, joie et de soulagement sans doute ? Il avait enfin retrouvé les mains les plus magiques de Blisstown, celles capables de transformer la farine en pâtisseries qui feraient pâlir d'envie une ville entière, un pays entier, les dieux ! Il renifla bruyamment.

Je savais pas que t'avais un chien de compagnie, s'en amusa Sandy.

Sous la garde de la femme, Cardinal retrouva un peu de calme et se contentait de jeter des regards mouillés tantôt à Frederick, tantôt à son butin.



hrp:
Frederick Byracka
Exilé(e)
Icon :
Oisillon cherche Sugar Daddy Bb4z
Messages :
92
Âge :
30 ans
Origine :
Starcadia
Métier :
Chef pâtissier
Citation :

La vie est moins amère avec un petit morceau de sucre.
Disponibilité :
Disponible
Biographie :
Ancien patron des "Délices du Bliss", connu pour ses pâtisseries aussi divines qu'onéreuses, Frederick avait pour habitude de vivre dans l'opulence. Se considérant comme génie culinaire et visionnaire dans son domaine, il vivait pour son Art.

Depuis la découverte de son Altération, il a choisi l'exile pour continuer à exercer sa passion sans vivre dans la peur constante d'empoisonner quelqu'un.

Le problème, c'est qu'il lui est bien difficile de trouver des ingrédients de qualités là où il se trouve à présent... Et il faut avouer qu'il peine un peu à se mélanger aux reclus de la société qui ont fait de Stone Belt leur terrain de chasse.
Frederick Byracka
https://blisstown.forumactif.com/t125-recettes-de-famille#231
https://blisstown.forumactif.com/t126-delices_du_bliss#235
Pour une personne à l’article de la mort, l’inconnu avait l’air plutôt en forme. Il était d’ailleurs occupé à noyer Sandy sous un flot de paroles tandis que cette dernière était penchée sur l’écran de son téléphone, les sourcils froncés. Vu que c’était son expression habituelle en toute circonstances, Frederick n’aurait su dire si le jeune homme l’ennuyait ou non, mais il préférait ne pas attendre trop longtemps pour le découvrir. En tout cas, sa voix était étrangement portante pour un gringalet dans son genre.

Il s’avança vers le duo et marqua un temps de pause lorsque l’inconnu (qui ne l’était pas tant) tourna la tête vers lui avec un immense sourire. Est-ce que quelqu’un pouvait lui expliquer ce qu’un étudiant fichait à dormir par terre, au beau milieu du désert de pierre ? Non, oubliez ça : est-ce que quelqu’un pouvait lui expliquer ce que son fan de muffins faisait ici ?

Difficile de ne pas reconnaitre le jeune homme, quand ce dernier avait pris l’habitude de passer à la boutique une fois par semaine, parfois plus, et qu’il commandait plus ou moins toujours la même chose avec un enthousiasme que Frederick ne rencontrait pas souvent.

Oh, n’allez pas croire qu’il n’avait pas l’habitude qu’on s’intéresse à son travail. De nombreux clients le complimentaient régulièrement sur ses créations, mais c’était en général les mêmes personnes qui passaient leur temps à décortiquer ses pâtisseries et à s’étonner de la nuance du goût de chacune (n’allez pas leur dire que ce n’était pas leurs papilles qui apprenaient à reconnaitre les subtils mélanges, mais juste Frederick qui mesurait au pif d’une fournée à l’autre, ça leur briserait le cœur). Comme si l’alliance des ingrédients qu’il choisissait cachait un message profond, une vérité sur l’univers. Une vision bien trop prétentieuse de son Art, si vous voulez son avis.

Et puis, il y avait les personnes comme le jeune homme volatil devant lui, qui marquaient son esprit par la joie enfantine qu’ils dégageaient en passant commande, se retenant à peine de taper un croc dans leur pâtisserie avant de s’installer à l’une des petites tables de la boutique, si tenté que l'une d’elle soit encore libre.

Alors qu’il était occupé à se rappeler du bon vieux temps, leur étrange visiteur avait fait mine de s’élancer vers lui, choppé au col par une Sandy à qui on ne la faisait pas. La mécanicienne avait un fin sourire sur le visage et Frederick ne pu s’empêcher de trouver l’expression un peu effrayante sur elle. Elle avait clairement l’air de s’amuser et, en général, ça ne voulait rien dire de bon.

Le… cri plaintif -il ne pouvait pas appeler ça autrement- du jeune homme le ramena au présent, et le pâtissier cligna bêtement des yeux devant la mine déconfite du plus jeune. Est-ce qu’il… Est-ce qu’il avait les larmes aux yeux ?

Sandy, qui devait être aussi compatissante qu’une porte de prison et  au moins deux fois plus solide, ricana en désignant sa prise larmoyante, rapprochant son comportement de celui d’un chien heureux de retrouver son maître.

Frederick pinça les lèvres à ces paroles et, plutôt que de répondre directement, il présenta son baba au rhume à la femme qui fut obligée de lâcher le plus jeune pour attraper son dû. Il lui tendit ensuite son café avec un sourire joyeux qui, à la différence de celui lancé plus tôt par le drôle d’oiseau, avait tout d’artificiel.

- Deux sucres, double ration de whisky. Précisa-t-il à la mécanicienne en lui confiant le thermos.

Elle le remercia en le gratifiant d’une claque sur l’épaule (qu’est-ce qu’ils avaient, tous, dans ce village, à lui taper l’épaule ?), s’empressant de boire une gorgée de café avec un petit air satisfait.

Reportant son attention sur la personne à l’origine de cette livraison impromptue, il présenta le pain au lait et la petite bouteille d’eau à l’affamé.

- J’ai bien peur que ça ne soit pas du même niveau d’excellence que ce que je pouvais proposer à la boutique. Précisa-t-il, anxieux malgré lui, Mais ça devrait au moins te caler un peu– et mange doucement.

Sandy leva les yeux au ciel devant leur échange, grommela quelque-chose à propos d’une réparation qui l’attendait, et leva son thermos (Frederick en était certain, il n’en reverrait plus jamais la couleur) en signe de salut.

- Je suppose que t’as plus besoin de moi ? Demanda-t-elle.
- Ça ira, je le connais bien. Mentit-il avec un sourire plaisant.

Si elle lui demandait son nom, il était foutu.

- J’espère bien. Marmonna la femme en plissant les yeux, Mais il a intérêt à dégager avant la fin de la journée, tu connais les règles. C’est pas une colonie de vacances, ici.

Frederick leva les yeux au ciel à son tour, puis regretta son action lorsque ses iris clairs firent plus intimement connaissance avec le ciel bleu du désert, et il grimaça.

- Je sais. Ne t’en fais pas, je m’en occupe.
- Ouais, bah c’est pas aussi rassurant à entendre que ce que tu pourrais penser.

Il essaya, sans grand succès, de ne pas se vexer et lui adressa un petit signe de la main. Elle s’éloigna enfin en direction de son établi, laissant Frederick seul en compagnie de l’étudiant qui avait déjà fini sa brioche. Heureusement qu’il lui avait dit de manger doucement… Il l’avait inhalé, ou quoi ?

Plaçant ses mains sur ses hanches à l’image de l’éducatrice qui lui avait mené la vie dure à l’orphelinat, il fronça les sourcils, adoptant son air le plus sévère. Il était un exilé, à présent. Il devait jouer son rôle.

- Qu’est-ce que tu fiches ici, Muffin ?

…Il aurait peut-être été plus intimidant s’il n’avait pas fait référence à la commande habituelle du jeune homme. Malheureusement, c’était comme ça que Frederick se rappelait de ses habitués.
Cardinal
Townie
Icon :
Alma (Yuto Sano - Gokurakugai)
Messages :
17
Âge :
22
Origine :
Townie
Métier :
Étudiant fauché !
Surnom :
Cardi, Moineau, Sale Gosse
Citation :
Bordel que j'ai la dalle.
Disponibilité :
Disponible
Biographie :
Étudiant en Art, gribouilleur de rue et chantonneur professionnel. Plutôt doué pour la plonge !
Cardinal
https://blisstown.forumactif.com/t109-rapports-du-cardinal-rouge#199
https://blisstown.forumactif.com/t111-townielilbird#202

Ce qui est gratuit est toujours délicieux, surtout à ventre vide, fit-il avec aplomb.

Pendant que les deux autres discutaient comme s'il était sourd en plus d'être daltonien, Cardinal pesait le pour et le contre de faire une demande en mariage à son sauveur, tout en dévorant sa pitance. Cela signifierait quitter sa vie à BlissTown mais à vrai dire, peu de choses l'y retenaient. Puis il y avait internet ici aussi... Ou peut être devrait-il négocier l'adoption ? Non. Le mariage, c'était pour la vie, et les marmots, passé un certain âge, on les dégageait dehors.
Sa décision prise, Cardinal était en train de conclure que la menace était sans doute la meilleure façon pour que Frederick n'acceptât quand celui-ci interrompit son flot de pensées.

Vous me manquez ! répéta-t-il.

Cette poignée de jours de séparation, il l'avait très mal vécu. Encore aurait-il pu se préparer psychologiquement ou trouver un plan de secours, sans doute n'aurait-il pas déboulé en plein milieu de Stone Belt avec juste sa petite moto. Mais Cardinal n'était pas trop le genre à réfléchir longuement et à s'attacher beaucoup trop vite à celleux qui le nourrissaient.

Vous avez pas idée, monsieur, de la catastrophe qu'a causée votre départ, reprit-il d'un air de plus en plus sérieux. Du jour au lendemain, je perds mon meilleur fournisseur en sucre, et à la place, toutes les pâtisseries gonflent leur prix comme pour combler la place libérée... Il renifla. Maintenant j'ai à peine les sous pour me payer un ptit gâteau par semaine, et encore, dans les bons jours...

Sans parler qu'à ce prix, ils n'étaient en rien comparable aux délices que vendait le Byracka.

Cardinal sauta sur ses pieds avant de tourner -littéralement- autour de Frederick. Juste pour mettre à jour ses souvenirs de l'homme. Il avait l'air un peu plus fatigué, les pommettes plus saillantes et il semblait accorder un peu moins de soin à son apparence au vu de sa crinière. Un vrai lion à la peau un peu plus hâlée -mais qui paraissait ne pas avoir perdu ses muscles... Dans de cas, le portait qu'il avait dessiné n'était pas si mauvais ; alors pourquoi personne ne l'avait informé sur sa présence ici ?
Enfin. L'important était qu'il paraissait encore tout à fait capable de cuisiner.

Si vous réouvrez votre boutique ici, je ferai le chemin pour venir manger sans problème !

Le garçon affichait son air le plus résolu, celui qui ne souffrirait d'aucune contradiction.


hrp:
Frederick Byracka
Exilé(e)
Icon :
Oisillon cherche Sugar Daddy Bb4z
Messages :
92
Âge :
30 ans
Origine :
Starcadia
Métier :
Chef pâtissier
Citation :

La vie est moins amère avec un petit morceau de sucre.
Disponibilité :
Disponible
Biographie :
Ancien patron des "Délices du Bliss", connu pour ses pâtisseries aussi divines qu'onéreuses, Frederick avait pour habitude de vivre dans l'opulence. Se considérant comme génie culinaire et visionnaire dans son domaine, il vivait pour son Art.

Depuis la découverte de son Altération, il a choisi l'exile pour continuer à exercer sa passion sans vivre dans la peur constante d'empoisonner quelqu'un.

Le problème, c'est qu'il lui est bien difficile de trouver des ingrédients de qualités là où il se trouve à présent... Et il faut avouer qu'il peine un peu à se mélanger aux reclus de la société qui ont fait de Stone Belt leur terrain de chasse.
Frederick Byracka
https://blisstown.forumactif.com/t125-recettes-de-famille#231
https://blisstown.forumactif.com/t126-delices_du_bliss#235
La déclaration alarmante d’innocence qu’il lui lança, fit voler en éclat sa maigre résolution à faire déguerpir le gamin dans les plus brefs délais. Apparemment, il avait salement mal jugé l’impact de sa petite boutique sur le modèle commercial de Starcadia et ses principaux concurrents s’étaient fait un plaisir de reprendre les parts de marché qu’il avait laissé. Ou du moins… ils avaient essayé. L’appât du gain avant tout.

Il croise les bras sur son torse, troquant sa posture autoritaire au profit d’une moue contrariée. S’il devait parier sur le principal coupable de la flambée des prix, il miserait sur son principal concurrent. Frederick menait une vendetta contre l’équipe de l’Ether Spirituel, et plus particulièrement son gérant qui faisait partie de cette classe de personnes que le pâtissier avait en horreur : les gens méprisants.

Déjà, qui appelait sa boutique l’Ether Spirituel, parce que, je cite, c’était  : “Un espace dans lequel tout se produit, la présence et la conscience du goût” ?
Frederick va vous le dire, le genre de personne que c’était. Le genre visionnaire présomptueux qui vendait ses choux à la crème à sept dollar -sept dollar le chou !- parce qu’il sortait du programme d’excellence de Minerva, mettait un peu de poudre de spiruline dans sa pâte et appelait ça un remède naturel pour l’âme et l’esprit.

Et maintenant, non content de voir son principal adversaire tomber en disgrâce, il mettait à mal les étudiants en gonflant les prix ? Il ne savait pas ce qui le retenait d’aller lui dire deux mots, à ce–

…Bon, d’accord, il l’avait peut-être encore un peu mauvaise d’avoir été si honteusement plagié par le maître pâtissier qui, vu le succès de ses P'tits Blissy, s’était empressée de proposer à la vente ses Lil’Bliss, le même concept de saveurs pour trois fois le prix (et un tiers de la saveur).

En réponse à la déposition larmoyante du jeune homme qui se lamentait sur son sevrage forcé, se disant même prêt à faire la route depuis BlissTown pour s’offrir l’un de ses desserts, Frederick sentit son cœur se gonfler de fierté. C’était pas les habitants du coin qui lui adresseraient ce genre de compliment, ah ça non.

Le pâtissier lui offrit un sourire compatissant et sincère. Ce n’était pas la peine de songer à jouer au grand méchant exilé avec le plus jeune, il lui faisait vraiment trop de peine. Néanmoins, il n’allait pas non plus nourrir ses désillusions. Ça ne ferait que grandir les siennes.

- Et dépenser tes économies en carburant pour venir ici, plutôt que directement en mignardises ? Demanda-t-il, amusé, C’est très flatteur, merci, mais je ne pense pas que ça soit l’investissement le plus raisonnable pour un étudiant.

Il se frotta distraitement l’arête du nez.

- Et puis, pour tout te dire… Je me suis installé ici pour m’éloigner des médias, mais je ne sais pas si je vais pouvoir continuer mon activité encore longtemps. Mes fournisseurs habituels ne livrent pas vraiment jusqu’ici.

Il sourit en coin, glissant rapidement sur la raison de son départ précipité. Aux gens qu’il croisait, il disait avoir besoin de faire une pause, de se couper un peu du rythme frénétique de la vie citadine pour se ressourcer après la tragédie du Gala. C’était sa couverture, celle qu’il présentait avec un grand sourire à toutes les personnes qui lui demandaient ce qu’un pâtissier foutait dans la Ceinture de Pierre, et qui lui avait valu sa réputation d’imbécile. Évidemment, il y avait toujours ceux qui mettaient en doute sa bonne parole, préférant croire les rumeurs qui courraient sur lui.

L’empoisonneur en sucre, c’est comme ça qu’on avait commencé à le surnommer sur la toile. Pas très original, si vous voulez son avis, mais ça avait le mérite d’aller droit au but. Il soupira.

- Difficile de préparer des torches aux marrons sans crème de marron. Ajouta-t-il en guise de conclusion.

Il haussa les épaules pour tenter de minimiser ses paroles, bien que son ton amer en disait suffisamment sur le fond de sa pensée. Peut-être qu’en prenant l’air le plus détaché possible, il pourra se convaincre que ce n’était pas grave. Qu’une autre voie s’offrait à lui, ici dans cette petite communauté d'exilés.

Avec un peu de chance, Sandy aurait besoin d’un coup de main dans son atelier, et il pourrait se rendre utile. Avec un peu de chance, elle n’en viendrait pas à lui asséner un coup de clé avant la fin de sa première journée de reconversion, parce qu’elle n’en pourrait plus de devoir tout lui expliquer.

H.R.P:
Cardinal
Townie
Icon :
Alma (Yuto Sano - Gokurakugai)
Messages :
17
Âge :
22
Origine :
Townie
Métier :
Étudiant fauché !
Surnom :
Cardi, Moineau, Sale Gosse
Citation :
Bordel que j'ai la dalle.
Disponibilité :
Disponible
Biographie :
Étudiant en Art, gribouilleur de rue et chantonneur professionnel. Plutôt doué pour la plonge !
Cardinal
https://blisstown.forumactif.com/t109-rapports-du-cardinal-rouge#199
https://blisstown.forumactif.com/t111-townielilbird#202

Il n'avait pas oublié ce petit détail : celui que son Saint patron du sucre était un homme traqué par ces vautours de média, qui flairaient la moindre piste pour remonter jusqu'à lui. En réalité, la pensée de vendre l'information avait traversé l'esprit du garçon ; mais rapidement l'appât des gourmandises avait repris le dessus. Tant que son estomac était contenté, il pouvait bien garder ce secret.

Quel type de livreur il vous faudrait ? Un qui puisse quitter sans trop de mal la ville au bord de sa moto ? fit-il avec un sourire, en montrant sa bécane du menton.

L'idée était même plutôt bonne. Si le Byracka prenait en charge les frais d'essence et peut être lui donner les adresses de fournisseurs sûrs, Cardinal pourrait bien s'arranger du reste. On pourrait bien lui poser quelques questions sur la nature de son chargement. Mais il était devenu une figure de Blisstown qu'on voyait se promener d'un quartier à l'autre pour des petits jobs toujours différents alors serait-ce si étrange de le voir endosser la casquette de livreur ?

Son dernier travail en date était bien la recherche de chats perdus pour propriétaires riches entre deux services dans le centre de massage du coin.

Mais bon, même s'il la jouait cool, le Cardinal était prêt à supplier Frederick d'accepter sa proposition. Il aurait trouvé une manière ou une autre d'amortir ses frais de voyage, peut-être en allant proposer ses petites mains à la Sandy de tout à l'heure ou en allant directement s'adresser à Jupiter... Cependant il serait bien heureux de ne pas en arriver là.

Enfin je propose mais hum... commença-t-il un peu maladroitement, ça rentrera dans vos frais aussi ?

Cardinal désigna d'un mouvement de tête la ville des exilés. C'était une chose de reprendre son activité professionnelle mais qu'en était-il de la clientèle ? Le garçon ne savait pas à quel point les gens d'ici étaient démunis ou au contraire, s'ils avaient accumulé un sacré pactole avec de la revente au noir. Oh ça par contre. Ce sera trop cool. Faire du trafic de muffins...
Ce disant il avait dégainé son téléphone et Twitter, pour vérifier que personne à part lui même n'avait trop relancé les recherches sur Frederick Byracka. Et aussi pour supprimer son dernier tweet.
Frederick Byracka
Exilé(e)
Icon :
Oisillon cherche Sugar Daddy Bb4z
Messages :
92
Âge :
30 ans
Origine :
Starcadia
Métier :
Chef pâtissier
Citation :

La vie est moins amère avec un petit morceau de sucre.
Disponibilité :
Disponible
Biographie :
Ancien patron des "Délices du Bliss", connu pour ses pâtisseries aussi divines qu'onéreuses, Frederick avait pour habitude de vivre dans l'opulence. Se considérant comme génie culinaire et visionnaire dans son domaine, il vivait pour son Art.

Depuis la découverte de son Altération, il a choisi l'exile pour continuer à exercer sa passion sans vivre dans la peur constante d'empoisonner quelqu'un.

Le problème, c'est qu'il lui est bien difficile de trouver des ingrédients de qualités là où il se trouve à présent... Et il faut avouer qu'il peine un peu à se mélanger aux reclus de la société qui ont fait de Stone Belt leur terrain de chasse.
Frederick Byracka
https://blisstown.forumactif.com/t125-recettes-de-famille#231
https://blisstown.forumactif.com/t126-delices_du_bliss#235
Dire que Frederick s’attendait à tout sauf à la proposition de l’étudiant aurait été un mensonge. Non pas qu’il ait soigneusement tendu une perche au plus jeune, espérant qu’il lui propose une solution, oh non. Plutôt parce qu’il avait oublié qu’il s’adressait à quelqu’un et qu’il n’était pas juste en train de ruminer à voix haute sous le soleil brûlant de Stone Belt. C’est pourquoi la proposition guillerette lui fit marquer un temps d’arrêt.

Est-ce que la solution pouvait être aussi simple que ça ?

Frederick faisait appel à un convoyeur connu des exilés pour les livraisons d’ingrédients de base, dont il avait toujours besoin en grande quantité (l’homme avait d’ailleurs tiré une drôle de tête quand il avait demandé s’il pouvait lui livrer trente kilos de farine), mais le nœud du problème était toujours le même : les périssables venaient à manquer. La moto de l’étudiant ne lui permettra jamais de transporter des kilos de sucre roux, mais un petit paquets d’ingrédients sensibles, ça, c’était envisageable.

Avant qu’il ne puisse commenter quoi que ce soit, l’étudiant s’empressa d’ajouter que l’offre de bon cœur moyennait finances, et Frederick se garda de réagir lorsqu’il fit mine de s’inquiéter du choix de sa zone d’implantation. Pas étonnant, me direz-vous. Si on comparait sa petite boutique des quartiers chics au carré de terre aride sur lequel reposait à présent sa roulotte, on pouvait se poser de sérieuses questions sur la pérennité de son entreprise.

En allant à la rencontre des exilés, Frederick n’avait tout d’abord vu en eux qu’une bande de chiens hargneux défendant un territoire qui n’en valait franchement pas la peine. Des illuminés qui côtoyaient des criminels notoires; tous (lui le premier) accusant le Bliss de tout leurs maux mais impuissants face à la grandeur de ce dernier. Ils n’en restaient pas moins les membres d’une société. Marginale, certes, mais bien plus unie que BlissTown qui se déchirait à chaque nouvelle rixe entre les gangs.

Tout ça, il pouvait le penser tout bas, mais ça n’intéresserait sans doute pas l’étudiant qui devait voir le rassemblement de maisonnées rafistolées avec de vieux bouts de taule et de camping-cars vieillissants, comme une sacrée marque de précarité. Il se contenta de répondre à ses inquiétudes.

-  Je m’en sors, Dit-il avec l’esquisse d’un sourire, Étonnement, le loyer est beaucoup moins cher ici qu’à Starcadia.

Ses comptes n’étaient pas au beau fixe, mais pour l’instant il réussissait à minimiser les pertes. Il n’avait jamais été du genre dépensier, et on ne réussissait pas à s’implanter à Starcadia quand on venait de nulle part sans être un minimum rusé… Et puis, ce n’était pas comme si sa situation allait durer éternellement. Il trouverait un moyen de reprendre ce qu’on lui avait pris sans aucune raison valable.

Il pencha la tête sur le côté pour détailler le plus jeune. Sa spontanéité était désarmante, tout autant que son apparente naïveté, qui le menait à lui proposer son aide avec désinvolture. Frederick ignorait comment il pouvait s’en sortir à BlissTown, bonne pâte qu’il était. Il soupira. Oh et puis merde… ça ne l’engageait en rien, et après tout, s’il était vraiment venu jusqu’ici pour l’amour de la pâtisserie, il devait lui accorder le bénéfice du doute. On ne bravait pas Stone Belt en quête d’un disparu juste parce qu’on avait rien à faire de son week-end.

- Quand à la nature des livraisons, c’est surtout les produits périssables qui viennent à me manquer -les fruits, le lait-, et quelques produits plus nobles…, Et des Larmes de Bliss, mais Frederick n’allait pas le charger de ça, Dans l’idéal, je devrais être livré… une fois toutes les deux semaines ? Oui, une fois toutes les deux semaines.

Le pâtissier n’était pas sûr de son coup, mais une livraison bimensuelle, c’était toujours ça à prendre sur les allées et venues d’un coursier qui n’écoutait que l'appât du gain et sa quête de liberté, et qui facilitait d’avantage les échanges entre campements d’exilés, plutôt que d’aller faire les courses à la supérette du coin.

- Si ça te semble faisable, alors…

Il fit un rapide calcul, pas très discret vu qu’il se servait de ses doigts pour additionner les sommes qui passaient dans sa tête, et déclara, avec un air de finalité.

- Je peux prendre en charge la course, bien sûr. La moitié de tes frais d’essence, et, pour le temps que tu y passeras… Et si je te préparais à chaque fois de quoi tenir deux semaines sans nourrir le porte-monnaie des concurrents ? Qu’est-ce que tu en dis ?

Le pâtissier appliquait la valeur monétaire sans y accorder beaucoup d’importance, se reconnaissant plus dans les règles d’échanges de bon procédés que suivaient la majorité des exilés. Son offre lui semblait juste. Pourquoi camper sur un morceau de technologie dont on n’avait absolument aucune utilité, s’il pouvait être échangé contre un bidon d’essence salvateur ?

Restait à savoir la valeur que le plus jeune assignait à ses créations.
Contenu sponsorisé
Pas d'outils
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum